À l’aide d’un paradigme d’observation de la peur, nous cherchons à trouver comment le cerveau génère une contagion émotionnelle. En particulier, nous nous intéressons à la façon dont le cortex cingulaire antérieur intègre de multiples informations sensorielles et émotionnelles pour induire des comportements de congélation par procuration chez la souris observatrice. Nous étudions de nouveaux gènes et des voies de signalisation sous-jacentes pour prouver les dysfonctionnements synaptiques et circuitaux qui causent une capacité empathique anormale dans les troubles psychiatriques.
Nos recherches antérieures ont révélé que les interneurones exprimant la somatostatine dans le cortex cingulaire antérieur contrôlent de manière bidirectionnelle les comportements de peur observationnels. Récemment, nous avons également fait d’autres progrès dans la compréhension de la façon dont des gènes spécifiques régulent l’excitation fonctionnelle des neurones SST impliqués dans les comportements de congélation par procuration. Le conditionnement de la peur par observation est avantageux car il permet de mesurer la contagion émotionnelle sans soumettre l’observateur à des stimuli aversifs directs.
Ce processus nous permet de mener de multiples études détaillées sur les circuits neuronaux liés à l’empathie. Ce modèle animal standardisé comble le fossé entre la recherche sur les rongeurs et l’empathie humaine en fournissant des informations sur les mécanismes neuronaux de base. Le modèle nous permet d’étudier à la fois les facteurs génétiques et les circuits cérébraux impliqués dans les comportements de partage émotionnel.
À l’aide de ce modèle de peur observationnelle, nous prévoyons d’étudier comment le cerveau traite l’empathie. Cette recherche pourrait révéler des mécanismes fondamentaux qui façonnent les réponses empathiques chez les animaux et les humains. Pour commencer, placez les animaux dans la salle d’attente, avec leurs cages domestiques, au moins 30 minutes avant la procédure d’acclimatation.
Assemblez l’appareil pour le conditionnement de la peur par observation. Inclure deux chambres cloisonnées par un séparateur en plexiglas poreux et transparent au milieu. Placez une grille composée de plusieurs tiges d’acier sur le sol de la chambre pour administrer des chocs électriques aux pieds.
Ensuite, allumez la caméra vidéo et assurez-vous que la chambre d’essai est entièrement visible dans le cadre pour une analyse ultérieure. Désignez un animal comme observateur et l’autre comme démonstrateur. Tout d’abord, placez la souris démonstratrice dans la chambre où le choc du pied sera administré, puis positionnez la souris observatrice dans la chambre opposée, séparée par le séparateur.
Fermez la porte de la chambre et exécutez immédiatement le protocole programmé à l’aide du logiciel. Permettez à l’observateur et aux souris démonstratrices de se déplacer et d’explorer librement dans la chambre pendant cinq minutes pendant la séance d’habituation. Après l’accoutumance, le système délivrera automatiquement des chocs électriques au pied à la souris du démonstrateur pendant quatre minutes.
Après la séance, placez les souris démonstratrices et observatrices dans des cages de maintien séparées. Les souris du groupe de peur d’observation ont montré un comportement de congélation par procuration significativement plus élevé et le temps total de congélation pendant la période de conditionnement par rapport au groupe témoin. La souche de souris 129S1 a montré une réponse de peur d’observation nettement plus élevée par rapport à la souche B6J, tandis que la souche de souris AKR a montré un niveau de congélation par procuration significativement plus faible par rapport à la B6J.