Les injections intracamérulaires permettent de contourner la barrière oculaire externe et de délivrer directement des composés à l’humeur aqueuse. Cependant, la réalisation d’une injection intracamérulaire chez les rongeurs présente des défis techniques qui peuvent entraîner des effets indésirables et avoir un impact sur le résultat expérimental. Nous concevons donc le protocole en tenant compte de l’anatomie des yeux rouges pour permettre l’injection intracamérulaire avec un risque minimal d’effets indésirables.
Les injections intracamérulaires chez les rongeurs comportent un risque de lésions tissulaires en raison de la petite taille de l’œil, de l’humeur aqueuse limitée du volume et de la position de la lentille. Les lésions tissulaires lors de la manipulation peuvent entraîner des complications, telles que la fente de la chambre antérieure, des lésions du cristallin, des lésions des cellules endothéliales et une inflammation. Tout cela entraîne une variabilité expérimentale et influence les résultats.
La longueur et l’angle de l’incision sont critiques. Nous faisons l’incision dans la zone cornéenne centrale où la chambre antérieure est la plus profonde à un angle proche du plat. Cela génère un long tunnel, ce qui aide à réduire la perte d’humeur aqueuse.
L’injection à travers le tunnel améliore la précision et réduit la probabilité de toucher l’objectif. La méthode d’injection intracamérulaire décrite peut être utilisée dans divers contextes expérimentaux pour générer des modèles de maladies ou évaluer différents traitements. Nous nous attendons à ce que la précision et la reproductibilité de cette technique d’injection soient un outil précieux en ophtalmologie expérimentale.